rond point d' Evian représentant un bateau de la compagnie de navigation suisse. Autrefois, ces bateaux étaient à vapeur, d' où la cheminée
La fin du 19ème siècle est marqué par l'Âge d’or du thermalisme, et la ville d'Évian, rebaptisée Évian-les-Bains en 1864, après l'annexion de la Savoie à la France, est en pleine effervescence.
La création du casino s'inscrit dans un vaste programme d'aménagement, impulsé par la Société des Eaux d'Évian : construction de l’établissement thermal et de palaces luxueux, aménagement du Royal Golf Club, prolongation de la voie ferrée et ouverture de la gare, aménagement des quais et du port…À la fin des années 1870, le Baron de Blonay, alors maire de la ville, lègue à la municipalité son château familial, aux fins d'établir une « maison de jeu » digne de ce nom. La bâtisse seigneuriale, dotée d'une puissante tour carrée à front de quai, occupe une des plus belles situations en bordure du lac. Dans l'esprit du baron, le nouvel établissement remplacera le casino de fortune, logé jusque-là dans un chalet à la sortie de la ville, et éclipsera le modeste casino d'Amphion-les-Bains. Du jardin, un nouvel escalier à double rampe, surmonté d'une marquise, conduit aux salons : salon de conversation, salle des petits chevaux, cercle des étrangers, salon des dames, salon de correspondance et de lecture.
A ce premier maillon s'ajoutera un théâtre en 1884, relié au casino par une passerelle métallique vitrée.
LL'intervention majeure reste à faire. Elle revient à l'architecte Jean-Albert Hébrard, qui reconstruit dès 1911 le cœur de ce casino
À la demande de la Société du Casino, constituée en 1909, il confère au nouveau bâtiment cette physionomie de grosse pièce montée byzantine qu'on lui connaît aujourd'hui. Toute de béton armé, la double calotte du dôme épanoui de la rotonde centrale remplace l'ancien château de Blonay et vient s'immiscer entre le théâtre et le restaurant.
Au gré de la promenade en bateau...
Eglise Notre Dame de l' Assomption
seconde partie du XIIIè siècle, sous le règne du comte Pierre II de Savoie, l'église d'Evian appartient au premier art gothique savoyard.
L'édifice a subi d'importants remaniements à la fin du XIVè ou au début du XVè siècle, suivis par plusieurs campagnes de restauration entre les XVIIè et XXè siècles. La plus importante date de 1926, la nef est alors allongée de deux travées vers l'ouest. C'est à cette date que fut réalisé l'actuel portail à fronton triangulaire de style romano-byzantin.
Le clocher ajouré de baies en plein cintre était surmonté d'une haute flèche de pierre qui fut remplacée en 1823 par le lanternon actuel.
La chapelle du Rosaire, bâtie à la fin du XIV ou au début du XVè siècle, abrite l'un des trésors de l'édifice : un bas-relief de la Vierge à l'Enfant en bois polychrome et doré de la fin du XVè siècle. Le tableau de Notre Dame de Grâce fut offert par Louise de Savoie, fille d'Amédée IX aux clarisses d'Orbe en 1493.
La nef Est a 6 travées voutées d'ogives, bordées de collatéraux étroits. On remarque au sommet des colonnes fasciculées des chapiteaux à crochets et motifs végéteaux sobrement taillés dans la pierre de molasse.
Le choeur, situé au niveau inférieur du clocher, est éclairé par une large baie à triplet et rosaces qui fut percée vers la fin du XIVè siècle dans le mur du chevet.
A l'intérieur de l'édifice, le sondage et la restauration des fresques qui ornent le choeur et la chapelle du Rosaire ont permis de distinguer onze enduits superposés, correspondants à autant de phases de décoration de l'édifice entre les XIVè et XIXè siècles.
Les stalles en noyer qui habillent le choeur sont un chef d'oeuvre de style néo-gothique flamboyant datées du milieu du XVè siècle ; elles furent reconstruites dans la première moitié du XIXè siècle (sans doute par Casimir Vicario). Elles appartiennent à la série des treize stalles gothiques "savoisiennes" qui, d'Aoste à Saint Claude, ont comme thème iconographique la concordance des apôtres et des prophètes.